Elle s’entraîne douze à quinze heures par semaine tout en préparant sa 3e année de licence économie et gestion à Paris-Nanterre. Solène Mbiim, 20 ans, championne de France senior d’épée par équipe cette année, 7e en individuel, se félicite d’avoir obtenu ce statut de sportive de haut niveau, octroyé chaque année par le ministère des Sports. « Nous avons beaucoup de compétitions qui nous obligent à partir en pleine semaine. Or si on manque trois TD [travaux dirigés] par semestre, on est considéré comme défaillant et envoyé directement au rattrapage. Heureusement, en général, les profs sont compréhensifs, » explique l’escrimeuse. Elle poursuit : « On ne peut pas vivre de l’escrime, qui n’est pas très médiatisée : j’étudie donc pour devenir expert-comptable. »
Des emplois du temps aménagés
Kahina Mansour, 25 ans, championne de France universitaire 2022 de boxe anglaise, et 2e en savate boxe française, est reconnue sportive d’excellence, un statut octroyé par une commission universitaire sur attestation de performance. En parallèle de ses quinze heures d’entraînement hebdomadaires, elle prépare un master Sports et sciences sociales : perspectives nationales et internationales. Elle apprécie beaucoup l’aide apportée par l’université : « Tous nos déplacements pour les compétitions universitaires sont organisés et pris en charge par la fac. » José Esteban, chargé de mission à l’université pour les sportifs de haut niveau et Paris 2024, précise que « ces jeunes sont des étudiants comme les autres. Ils bénéficient d’aménagements de leur emploi du temps car ils s’entraînent beaucoup, mais pas d’allègements ».
D'excellents résultats en championnats
Bien sûr, hormis les champions, tous les étudiants et les personnels de l’université peuvent adhérer au Suaps et accéder à la cinquantaine de cours proposés : sports collectifs, individuels (escalade, tir à l’arc…), remise en forme, sports de mouvement (dont la bachata), de combat, de raquettes, etc. Certains participent aussi aux championnats de France universitaire où les étudiants de Nanterre ont de très bons résultats (27 médaillés en 2022, notamment en natation) « Environ un étudiant sur sept fait du sport avec nous, se réjouit Franck Tcherneian, responsable du secteur santé du Suaps. C’est important car, selon l’OMS [Organisation mondiale de la santé], l’activité physique est considérée comme un élément incontournable de la santé et permet de lutter contre la sédentarité, le surpoids, le diabète, le stress… » Les cours ont repris mi-septembre, mais vous pouvez encore vous inscrire !
Le sport sur ordonnance, à la fac aussi !
Il est proposé depuis plusieurs années par le centre médico-sportif de Nanterre, grâce au soutien de l’Omeps, en particulier en cas d’affection de longue durée ou de facteurs de risque (surcharge pondérale, diabète, hypertension, etc.). Dès l’automne, le sport sur ordonnance sera possible à l’université. « Après un bilan médical, on propose aux patients un programme de deux séances accompagnées par semaine. Et en plus, si possible, une 3e séance semi-dirigée, avec de la marche à pied, des exercices d’équilibre, du franchissement d’obstacles, explique le Dr Marc Guérin, responsable du centre de médecine sportive. L’objectif, c’est de redonner de la confiance aux patients : confiance en eux et en leurs capacités physiques. Grâce à notre partenariat avec l’université, de nouveaux créneaux et peut-être de nouvelles disciplines sportives pourront être proposés aux habitants et aux étudiants qui en ont besoin. » Ces séances PrescriForme seront animées par des étudiants en spécialité Activité physique adaptée et santé de l’université Paris-Nanterre.
Renseignements au 01 41 37 44 52