Tous les samedis matin, Jean-Sébastien fait sonner le réveil pour aller à la séance d’escalade avec sa fille, Juliette, âgée de 11 ans. Dès 9h30, ils enfilent le baudrier et les chaussons d’escalade et commencent à grimper. « C’est une parenthèse dans la semaine, pendant une heure et demie, je prends le temps d’être avec ma fille pour faire du sport avec elle. » Jean-Sébastien tient solidement la corde de sécurité tandis que Juliette s’élève vers le plafond du complexe sportif du Mont-Valérien.
SHOW TÉLÉ DES JO DE TOKYO
En gardant un œil vigilant sur sa fille, Jean-Sébastien nous explique qu’ils ont eu l’idée de s’inscrire à l’escalade après avoir regardé les épreuves aux Jeux olympiques de Tokyo.
« C’était un show télévisuel, c’est évident que ça nous a donné envie ! » Les deux créneaux parent-enfant du samedi matin affichent complet. Le club d’escalade de l’ESN a été contraint de mettre en place une liste d’attente pour les familles. La jeune Camille a eu la chance d’intégrer le cours à la rentrée. « J’ai découvert l’escalade lors d’un anniversaire à la salle Hapik de Nanterre. J’ai adoré et j’ai demandé à mon père de nous inscrire à l’ESN. » Le moniteur qui encadre la séance, Franck Muquet, confirme que le succès des salles d’escalade (Arkose, Hapik, Climb Up…) a un impact sur les effectifs de la section de l’ESN. « Nous comptons plus de 200 licenciés. Au-delà des familles, nous constatons que les adolescents et les adultes sont de plus en plus nombreux à profiter du mur tous les soirs, du lundi au vendredi. »
12 MÈTRES ET 20 VOIES
La qualité de l’équipement explique aussi l’engouement pour l’escalade à Nanterre. Le mur de la salle de la rue de Suresnes a la particularité de culminer à 12 mètres et de compter 20 voies. Les débutants apprécient aussi la section de l’ESN puisqu’ils peuvent se former au début de la saison auprès de Franck Muquet, diplômé d’un brevet d’État, et devenir rapidement autonomes. « Les débutants peuvent également s’appuyer sur les conseils des adhérents “historiques” qui les épaulent bénévolement chaque soir. Ce principe de solidarité est très fort au sein du club », souligne la présidente de la section, Jennifer Tinoco.