En cette fin de journée d’hiver, une centaine de personnes se sont mobilisées pour dénoncer à la fois l’augmentation du Pass Navigo et la dégradation – très nette depuis l’été dernier – du service assuré dans les transports publics de la région Île-de-France. Être entassés comme du bétail sur les quais ou dans les rames du métro et du RER ; attendre le bus 159 ou le 304, surtout quand cela peut durer vingt cinq, trente voire cinquante minutes ou une heure, les usagers n’en peuvent plus ! Et surtout quand, dans le même temps, le prix du Pass Navigo toutes zones passe de 75,20 à 84,10 euros par mois depuis le 1er janvier. Dans la foulée de la pétition « Stop la galère », créée fi n 2022, ils étaient donc le 5 janvier dernier sur l’esplanade de la gare RER de Nanterre-Préfecture. Ils ont dit leur colère et leur exaspération et promettaient de se retrouver toutes les semaines pour obtenir satisfaction. Ils ont trouvé à leurs côtés, et pour les écouter, de nombreux conseillers municipaux de Nanterre, des conseillers régionaux et la députée des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi. Pour le maire, Patrick Jarry, cette situation est inacceptable : « Le quotidien de ceux qui habitent, travaillent ou étudient à Nanterre est de plus en plus synonyme de galère. Alors qu’il faudrait investir massivement dans la modernisation et le développement du réseau des transports publics franciliens pour faciliter la mobilité de ses habitants, servir l’emploi, réduire l’usage de la voiture et ainsi faire face au défi écologique, des choix sont faits qui vont totalement à l’encontre du bon sens et des besoins, non seulement de la population, mais également du dynamisme économique de nos villes et de l’urgence de protéger la planète. » Il tient à alerter sur le fait que « derrière cette dégradation générale des transports, c’est l’accélération de leur privatisation qui se dessine. » Le maire affirme également sa détermination à « combattre le choix archaïque auquel la région Île-de-France entend procéder avec la complicité du gouvernement, car face au défi de la transition écologique, au besoin de mobilité de nos concitoyens, comme en raison de la grave crise du logement qui frappe le Grand Paris et contraint les Franciliens à des trajets quotidiens de plus en plus longs, ce n’est pas de moins d’investissement public pour les transports collectifs dont nous avons besoin, mais, au contraire, d’un service public moderne, de qualité, et accessible à toutes et à tous. » Il se montre enfin vigilant quant au « respect des engagements pris sur la prolongation du RER E jusqu’à Nanterre, déjà repoussée à mi 2024, ainsi que sur l’arrivée Grand Paris Express après 2030 et, plus encore, du tramway à venir ultérieurement et pour lequel les financements ne sont toujours pas actés ». Il s’agit d’une attente très forte « qui doit [pourtant] permettre une offre de transport reliant les différents quartiers de notre ville ».
Pétition sur STOPGALERE.FR