L
a question des migrants relève d’une fragilité humaine : le projet de loi Asile-immigration est loin de faire l’unanimité auprès des associations. Sur le terrain, les acteurs de l’hébergement d’urgence s’inquiètent du manque d’humanité et de pragmatisme concernant les migrants.
Critiqué par les associations, le projet de loi veut distinguer demandeurs d’asile et migrants économiques : l’État entend mieux accueillir les réfugiés mais il prétend aussi mieux expulser les illégaux. Le président, Emmanuel Macron, préconise lui-même la prudence. Cette prudence, c’est ce qui permet de rendre l’accueil des réfugiés acceptable pour la communauté nationale. Il faut aider ceux qui s’engagent pour les migrants ; mais il y a aussi ceux qui subissent cette situation. Et ce sont souvent les classes populaires qui ont peu de moyens.
On entend souvent dire qu’il faut s’occuper de « nos pauvres » avant les migrants. Le migrant, qui dort sur nos trottoirs, nous dérange. Sommes-nous sûrs que notre société irait mieux si nous fermions la porte aux autres ? La question est donc de savoir si nous acceptons d’être dérangés...
Comment canaliser sur le terrain cette vague migratoire ? Les associations estiment que c’est impossible d’opérer un tri dans les centres d’hébergement d’urgence. De plus, les associations redoutent que le projet de loi pousse les migrants à fuir les centres par crainte des contrôles.
Au lieu de procéder à un nécessaire examen des migrants, en distinguant ceux qui n’ont pas vocation à rester, il devient urgent d’arrêter un système qui est en inflation, sur le plan des moyens que l’État met à disposition, sans être à la hauteur sur le plan de l’accompagnement social.
Quelle est la situation des migrants sur le plan local, à Nanterre ?
Aujourd’hui, Nanterre accueille des réfugiés éligibles, c’est-à-dire les demandeurs d’asile. Ils sont au Cash (Centre d’accueil et de soins hospitaliers), dans un hôtel social ou encore hébergés par des associations qui leur sont dédiées. Ainsi, ils ne dorment pas dans la rue ; la commune assure la scolarisation des enfants et leur présence est discrète.
À Nanterre, de nombreuses associations pallient l’insuffisance des moyens déployés par l’État en termes de démarches administratives, d’apprentissage du français, d’épiceries solidaires… car la solidarité est une des valeurs chères aux Nanterriens.
Anticiper les flux migratoires nécessite que l’Europe aussi prenne à cœur ce sujet, notamment par une plus juste répartition de l’accueil par pays des réfugiés dans l’attente de leur régularisation ; mais de l’effort financier portant sur l’accompagnement des réfugiés dont la demande a été acceptée ainsi que sur l’harmonisation des procédures administratives.
Accueillir dignement les réfugiés et intégrer réellement ceux qui sont éligibles au droit d’asile passe indéniablement par des formations adaptées pour que leur intégration dans nos sociétés soit réussie. Ces formations pourraient être financées par l’Europe dans le cadre d’une politique de mutualisation des moyens d’accueil des migrants et des réfugiés politiques.
Sur ce sujet crucial, chaque citoyen, en tant que citoyen européen, peut faire des propositions au travers de la consultation qui sera lancée sur le plan national.
Nous pouvons remercier les associations qui s’impliquent au quotidien auprès des migrants.
Critiqué par les associations, le projet de loi veut distinguer demandeurs d’asile et migrants économiques : l’État entend mieux accueillir les réfugiés mais il prétend aussi mieux expulser les illégaux. Le président, Emmanuel Macron, préconise lui-même la prudence. Cette prudence, c’est ce qui permet de rendre l’accueil des réfugiés acceptable pour la communauté nationale. Il faut aider ceux qui s’engagent pour les migrants ; mais il y a aussi ceux qui subissent cette situation. Et ce sont souvent les classes populaires qui ont peu de moyens.
On entend souvent dire qu’il faut s’occuper de « nos pauvres » avant les migrants. Le migrant, qui dort sur nos trottoirs, nous dérange. Sommes-nous sûrs que notre société irait mieux si nous fermions la porte aux autres ? La question est donc de savoir si nous acceptons d’être dérangés...
Comment canaliser sur le terrain cette vague migratoire ? Les associations estiment que c’est impossible d’opérer un tri dans les centres d’hébergement d’urgence. De plus, les associations redoutent que le projet de loi pousse les migrants à fuir les centres par crainte des contrôles.
Au lieu de procéder à un nécessaire examen des migrants, en distinguant ceux qui n’ont pas vocation à rester, il devient urgent d’arrêter un système qui est en inflation, sur le plan des moyens que l’État met à disposition, sans être à la hauteur sur le plan de l’accompagnement social.
Quelle est la situation des migrants sur le plan local, à Nanterre ?
Aujourd’hui, Nanterre accueille des réfugiés éligibles, c’est-à-dire les demandeurs d’asile. Ils sont au Cash (Centre d’accueil et de soins hospitaliers), dans un hôtel social ou encore hébergés par des associations qui leur sont dédiées. Ainsi, ils ne dorment pas dans la rue ; la commune assure la scolarisation des enfants et leur présence est discrète.
À Nanterre, de nombreuses associations pallient l’insuffisance des moyens déployés par l’État en termes de démarches administratives, d’apprentissage du français, d’épiceries solidaires… car la solidarité est une des valeurs chères aux Nanterriens.
Anticiper les flux migratoires nécessite que l’Europe aussi prenne à cœur ce sujet, notamment par une plus juste répartition de l’accueil par pays des réfugiés dans l’attente de leur régularisation ; mais de l’effort financier portant sur l’accompagnement des réfugiés dont la demande a été acceptée ainsi que sur l’harmonisation des procédures administratives.
Accueillir dignement les réfugiés et intégrer réellement ceux qui sont éligibles au droit d’asile passe indéniablement par des formations adaptées pour que leur intégration dans nos sociétés soit réussie. Ces formations pourraient être financées par l’Europe dans le cadre d’une politique de mutualisation des moyens d’accueil des migrants et des réfugiés politiques.
Sur ce sujet crucial, chaque citoyen, en tant que citoyen européen, peut faire des propositions au travers de la consultation qui sera lancée sur le plan national.
Nous pouvons remercier les associations qui s’impliquent au quotidien auprès des migrants.