E
n ce moment, le département des Hauts-de-Seine présente une passionnante exposition aux archives départementales intitulée Zone B : Nanterre et La Défense (1950-1980) (*). Cette exposition témoigne du développement de La Défense qui, à travers l’État, s’est fait en laissant notre ville de côté, en « zone B », par opposition à la « zone A » (le quartier d’affaires historique). Cette histoire, accompagnée des interventions de l’Epad ou de l’office départemental HLM sur notre territoire, a marqué durablement notre urbanisme, nos quartiers. Si elle a permis des réalisations remarquables, cette période a contribué à forger à Nanterre le « mythe » d’une terre de relégation, d’une ville « victime ».
Si nous aimons notre ville, c’est parce que nous savons – de façon consciente ou inconsciente – quelle est sa richesse urbaine, populaire ; si nous apprécions Nanterre, c’est parce que nous considérons qu’une ville qui fait une place à tous les citoyens, c’est important. Pour autant, être une ville solidaire ne signifie pas être une ville qui accepte – et parfois réclame – l’accumulation des difficultés sociales dont les « autres » collectivités (nationales ou locales) ne veulent pas.
Telle est évidemment la première leçon de cette exposition sur la « zone B » : si notre ville doit prendre sa part de solidarité – comme les autres communes du département – Nanterre n’est pas contrainte de subir sans arrêt son avenir. Elle doit sortir de cette posture de victime qui, il faut le dire, arrange beaucoup de monde, et notamment la municipalité de Nanterre pour des raisons électorales.
C’est la seconde leçon de l’exposition : si Nanterre a longtemps été considérée comme un territoire de « relégation », c’est parce que la municipalité a bien voulu se considérer comme tel. En se positionnant elle-même comme une victime perpétuelle, elle n’a jamais saisi les opportunités pour son développement.
Le discours de la municipalité a toujours prétendu que Nanterre était assiégée : mais il y a tant de murailles qu’elle a elle-même construites ! Le maire de Nanterre a présidé lui-même l’Epadesa, l’organisme d’aménagement de La Défense et qu’en a-t-il fait ? Il a sans cesse crié au loup, dans une posture victimaire qui est devenue… ridicule. Il a lui-même isolé Nanterre du développement de notre territoire.
En refusant pendant des décennies de rénover les quartiers (Parc Sud, Chemin-de-l’Île…), en attendant que ce soit l’État qui aménage des centaines d’hectares de friches laissés à l’abandon, en construisant si peu de logements intermédiaires ou privés dans une ville déjà déséquilibrée avec 57 % de logements sociaux, en niant la nécessité d’investir dans une politique de sécurité digne de ses habitants, ou dans une politique de l’emploi proactive envers La Défense… la ville s’est condamnée toute seule à rester prisonnière du passé. On ne peut pas préparer l’avenir en le regardant avec les lunettes d’hier.
Pourtant, il n’y a pas de raison pour que Nanterre soit la seule des communes de notre territoire à ne pas bénéficier de la prospérité économique, du bien-être social, de la qualité environnementale, de l’épanouissement et de l’excellence ! Si d’autres communes alentour doivent prendre leur part de solidarité, il est temps que Nanterre prenne quant à elle sa part de prospérité et de développement.
Notre projet, avec le mouvement Nanterre Ensemble constitué de femmes et d’hommes de droite, de gauche, sans étiquette politique ou n’en voulant pas, est exactement celui-là : rester une grande ville solidaire, tout en devenant enfin une ville prospère. Contribuez à notre projet !
Camille Bedin, Gilles Norroy, Madeleine Maufrais, Michel Ripoteau, Marie Tran, Françoise Bourneuf, Lorraine Régis, Alexandre Guillemaud.
Si nous aimons notre ville, c’est parce que nous savons – de façon consciente ou inconsciente – quelle est sa richesse urbaine, populaire ; si nous apprécions Nanterre, c’est parce que nous considérons qu’une ville qui fait une place à tous les citoyens, c’est important. Pour autant, être une ville solidaire ne signifie pas être une ville qui accepte – et parfois réclame – l’accumulation des difficultés sociales dont les « autres » collectivités (nationales ou locales) ne veulent pas.
Telle est évidemment la première leçon de cette exposition sur la « zone B » : si notre ville doit prendre sa part de solidarité – comme les autres communes du département – Nanterre n’est pas contrainte de subir sans arrêt son avenir. Elle doit sortir de cette posture de victime qui, il faut le dire, arrange beaucoup de monde, et notamment la municipalité de Nanterre pour des raisons électorales.
C’est la seconde leçon de l’exposition : si Nanterre a longtemps été considérée comme un territoire de « relégation », c’est parce que la municipalité a bien voulu se considérer comme tel. En se positionnant elle-même comme une victime perpétuelle, elle n’a jamais saisi les opportunités pour son développement.
Le discours de la municipalité a toujours prétendu que Nanterre était assiégée : mais il y a tant de murailles qu’elle a elle-même construites ! Le maire de Nanterre a présidé lui-même l’Epadesa, l’organisme d’aménagement de La Défense et qu’en a-t-il fait ? Il a sans cesse crié au loup, dans une posture victimaire qui est devenue… ridicule. Il a lui-même isolé Nanterre du développement de notre territoire.
En refusant pendant des décennies de rénover les quartiers (Parc Sud, Chemin-de-l’Île…), en attendant que ce soit l’État qui aménage des centaines d’hectares de friches laissés à l’abandon, en construisant si peu de logements intermédiaires ou privés dans une ville déjà déséquilibrée avec 57 % de logements sociaux, en niant la nécessité d’investir dans une politique de sécurité digne de ses habitants, ou dans une politique de l’emploi proactive envers La Défense… la ville s’est condamnée toute seule à rester prisonnière du passé. On ne peut pas préparer l’avenir en le regardant avec les lunettes d’hier.
Pourtant, il n’y a pas de raison pour que Nanterre soit la seule des communes de notre territoire à ne pas bénéficier de la prospérité économique, du bien-être social, de la qualité environnementale, de l’épanouissement et de l’excellence ! Si d’autres communes alentour doivent prendre leur part de solidarité, il est temps que Nanterre prenne quant à elle sa part de prospérité et de développement.
Notre projet, avec le mouvement Nanterre Ensemble constitué de femmes et d’hommes de droite, de gauche, sans étiquette politique ou n’en voulant pas, est exactement celui-là : rester une grande ville solidaire, tout en devenant enfin une ville prospère. Contribuez à notre projet !
Camille Bedin, Gilles Norroy, Madeleine Maufrais, Michel Ripoteau, Marie Tran, Françoise Bourneuf, Lorraine Régis, Alexandre Guillemaud.
(*) Du 18 septembre 2017 au 29 juin 2018, aux archives départementales, 137, avenue Frédéric-et-Irène-Joliot-Curie à Nanterre, archives.hauts-de-seine.fr