E
n 1991, il y a vingt-sept ans, Nanterre décidait de s’engager dans la rénovation de l’habitat privé ancien. Il s‘agissait d’accompagner les ménages propriétaires dans leurs travaux de rénovation par la mobilisation de moyens d’ingénierie et financiers. Les aides publiques apportées à ces propriétaires modestes représentant en moyenne un tiers des sommes engagées.
La rénovation du vieux centre de Nanterre, dont tout le monde se félicite aujourd’hui, n’aurait pu être menée à bien, en maintenant les populations existantes sans cette initiative de la ville. Au fil des ans, notre action s’est étendue au quartier du Plateau/Mont-Valérien et ensuite à toute la ville. Elle s’est aussi recentrée sur la lutte contre l’habitat indigne, aux travaux de vieillissement, au handicap et aux travaux de rénovation énergétique.
En vingt-sept ans, ce sont 4 100 familles nanterriennes qui ont bénéficié de ce dispositif et près de 33 millions d’euros de travaux engagés dont un tiers étaient subventionnés.
Aujourd’hui, nous sommes engagés dans la rénovation de 11 copropriétés impactant 573 logements. Sept d’entre elles ont été retenues du fait de leurs projets de rénovation très ambitieux visant le niveau BBC, à la suite de l’appel à projet lancé par la Caisse des dépôts et consignations « Programme Ville de Demain ». Ce dispositif a permis aux propriétaires de bénéficier de 3 millions d’euros de subventions supplémentaires en plus de celles de l’Agence nationale de l’habitat, de la région Île-de-France, de la ville de Nanterre. Au total, 8,7 millions d’euros de travaux vont être générés dont 4,3 seront subventionnés. Certes, tout cela coûte un peu d’argent : autour de 4 euros par habitant et par an. Certes, le contexte financier pour les collectivités locales n’est pas des plus faciles.
Au 1er janvier prochain, la compétence « habitat » sera transférée à l’établissement public territorial Paris Ouest La Défense (Pold), dont Nanterre fait partie. Mais aujourd’hui notre commune est la seule ville de Pold à avoir mis en œuvre une telle politique. L’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec), que va mettre en place le territoire Pold, ne se substituera pas à la démarche engagée à Nanterre, faute de dispositif opérationnel. L’Alec se limitant pour l’essentiel à des conseils.
L’enjeu pour Nanterre est clair : sans maintien du dispositif opérationnel engagé, on prend le risque de voir l’habitat indigne progresser, un maintien des ménages les plus modestes dans la précarité énergétique, ou pour ceux en situation de handicap dans l’impossibilité d’adapter leur logement. Seuls les ménages susceptibles de financer leurs travaux par eux-mêmes en faisant appel à l’ingénierie nécessaire pourront le faire. Il s’agit d’un enjeu social autant qu’immobilier.
Compte tenu de la pression de plus en plus forte sur les prix de l’immobilier à Nanterre, le risque d’éviction des plus modestes des secteurs valorisés de l’habitat ancien est réel.
La rénovation du vieux centre de Nanterre, dont tout le monde se félicite aujourd’hui, n’aurait pu être menée à bien, en maintenant les populations existantes sans cette initiative de la ville. Au fil des ans, notre action s’est étendue au quartier du Plateau/Mont-Valérien et ensuite à toute la ville. Elle s’est aussi recentrée sur la lutte contre l’habitat indigne, aux travaux de vieillissement, au handicap et aux travaux de rénovation énergétique.
En vingt-sept ans, ce sont 4 100 familles nanterriennes qui ont bénéficié de ce dispositif et près de 33 millions d’euros de travaux engagés dont un tiers étaient subventionnés.
Aujourd’hui, nous sommes engagés dans la rénovation de 11 copropriétés impactant 573 logements. Sept d’entre elles ont été retenues du fait de leurs projets de rénovation très ambitieux visant le niveau BBC, à la suite de l’appel à projet lancé par la Caisse des dépôts et consignations « Programme Ville de Demain ». Ce dispositif a permis aux propriétaires de bénéficier de 3 millions d’euros de subventions supplémentaires en plus de celles de l’Agence nationale de l’habitat, de la région Île-de-France, de la ville de Nanterre. Au total, 8,7 millions d’euros de travaux vont être générés dont 4,3 seront subventionnés. Certes, tout cela coûte un peu d’argent : autour de 4 euros par habitant et par an. Certes, le contexte financier pour les collectivités locales n’est pas des plus faciles.
Au 1er janvier prochain, la compétence « habitat » sera transférée à l’établissement public territorial Paris Ouest La Défense (Pold), dont Nanterre fait partie. Mais aujourd’hui notre commune est la seule ville de Pold à avoir mis en œuvre une telle politique. L’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec), que va mettre en place le territoire Pold, ne se substituera pas à la démarche engagée à Nanterre, faute de dispositif opérationnel. L’Alec se limitant pour l’essentiel à des conseils.
L’enjeu pour Nanterre est clair : sans maintien du dispositif opérationnel engagé, on prend le risque de voir l’habitat indigne progresser, un maintien des ménages les plus modestes dans la précarité énergétique, ou pour ceux en situation de handicap dans l’impossibilité d’adapter leur logement. Seuls les ménages susceptibles de financer leurs travaux par eux-mêmes en faisant appel à l’ingénierie nécessaire pourront le faire. Il s’agit d’un enjeu social autant qu’immobilier.
Compte tenu de la pression de plus en plus forte sur les prix de l’immobilier à Nanterre, le risque d’éviction des plus modestes des secteurs valorisés de l’habitat ancien est réel.