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Groupe Communistes et initiative citoyenne

La solidarité, grande oubliée des politiques du département

L

ors du dernier conseil municipal nous avons voté des vœux déposés par la majorité municipale : l’un pour appeler à un financement par le dé­partement du pass Navigo pour les retraités ; l’autre pour que l’espace départemental d’action sociale de Nanterre se voie allouer des moyens suffisants pour assumer ses missions d’aide et d’accompagnement des pu­blics vulnérables et défavorisés.

Il est regrettable que la droite se soit abstenue, y compris sur le propre vœu qu’elle a proposé sur la lutte contre la pauvreté… tout cela parce que nous avons proposé de rajou­ter un passage rappelant au conseil départemental ses obligations en la matière ; parce que c’est bien lui qui a pour principales compétences l’ac­tion sociale et la solidarité !

En effet, le bilan du département dans ce domaine est catastrophique. L'activité des travailleurs sociaux des espaces départementaux d’action so­ciale a chuté de plus de 40 % depuis 2012. Les aides du fonds de solidari­té pour le logement de 51 %. Les se­cours accordés à titre individuel ont diminué de 31 %, et le nombre de mi­neurs, jeunes majeurs et femmes en­ceintes bénéficiant d’une aide men­suelle, de près de 70 %... Nanterre n'est pas épargnée, bien au contraire. Entre 2012 et 2016, l'activité de son espace départemental d'action so­ciale a chuté dans des proportions effarantes : moins 60 % !

C’est à un véritable démantèlement des services sociaux que nous assis­tons en fait. Leurs effectifs sont en chute libre depuis plusieurs années. Les agents en poste ne parviennent plus à assurer leurs missions, et les publics que le département devrait accompagner – mineurs en danger, familles en rupture d’hébergement, personnes handicapées, bénéfi­ciaires du RSA – trouvent de plus en plus souvent porte close. Pour des centaines de familles, d'enfants, les conséquences sont concrètes, quoti­diennes – et désastreuses.

Ainsi, le département fait des éco­nomies sur le dos des plus dému­nis. Pourtant, il n'en a pas vraiment besoin : ces deux dernières années, alors que le chapitre « action so­ciale » des comptes administratifs diminuait de 22,5 millions d'euros, il affichait un excédent moyen de 503 millions d'euros !

Cet état des lieux illustre bien la ré­alité de la politique de la droite des Hauts-de-Seine. En se mettant exclu­sivement au service des plus riches, elle renforce les inégalités qu’elle de­vrait au contraire contribuer à résor­ber. Quand la droite dirige, les temps sont durs pour les plus fragiles !

Caroline Bardot

Groupe Communistes et initiative citoyenne