André Cassou et Francis Masanès

Groupe Mouvement républicain et citoyen

Les élections professionnelles : un moment démocratique important

L

e 6 décembre prochain auront lieu les élections professionnelles. C’est un moment important de la vie sociale. Leurs résultats détermineront la représentativité des organisations syndicales et le nombre de sièges à répartir au sein des différentes instances du dialogue social. La mairie de Nanterre et ses 2 500 agents n’y font pas exception.

Pendant longtemps, la CGT et sa filiale cadres l’UFICT résumaient la vie syndicale de la collectivité dans un lien quasi organique avec l’institution. Aujourd’hui, un pluralisme syndical débridé se manifeste : CFDT, UNSA et tout dernièrement Force Ouvrière se préparent, eux aussi, à solliciter les suffrages des salariés de notre collectivité. Que de chemin parcouru ! Le pluralisme syndical peut y gagner sauf s'il s'agit de diviser pour mieux régner à des fins politiques.

La défense des conditions salariales, l’avancement de grade et le dialogue social nécessitent des organisations syndicales représentatives largement soutenues par leurs mandants. Par les temps qui courent, c’est plus que jamais nécessaire.

Néanmoins, à l’examen de la dernière période, on peut légitimement s’interroger sur quelques-unes des revendications de campagne développées localement par les uns ou par les autres : est-il raisonnable de réclamer davantage de jours de congés, alors que nombre de salariés de notre collectivité travaillent moins que les trente-cinq heures auxquelles ils sont assujettis et disposent d’un nombre de jours de congés très au-delà du cadre réglementaire, y compris au sein de la fonction publique territoriale ? De la même façon, comment comprendre la survenance de conflits sociaux alors qu’un dialogue entre les agents et leur direction a été ouvert et où toutes les revendications ont été entendues ? Il est vrai que l’approche débonnaire et généreuse de la municipalité sur l’exercice du droit de grève et sur la mise en œuvre des retenues autorise l’émulation revendicative sans trop se préoccuper de la gêne causée aux usagers du service public communal. De plus, en dépit d’un contexte financier lié au désengagement de l’État, (- 35 millions d’euros depuis 2012) à aucun moment les agents n’ont vu leurs avantages locaux révisés.

Enfin, que penser également de ces organisations qui s’arrogent le droit de juger les responsables de service sur leur degré de mise en œuvre du programme municipal et d’instruire des procès par voie de tracts comme dernièrement, voire qui dénigrent ad hominem leurs collègues par rapport aux missions qu’ils exercent ; les mêmes qui n’hésitent pas à dire publiquement avoir l’écoute des uns ou des autres. La charte d’Amiens est un texte certes ancien mais qui reste d’actualité.

Il est toujours hasardeux de vouloir jouer les apprentis sorciers en la remettant en cause.

Ces remarques faites, nous appelons tous les agents de notre collectivité à s’intéresser à ces élections et y participer largement pour défendre leurs intérêts. Et à la fin, que le meilleur gagne !

André Cassou et Francis Masanès

Groupe Mouvement républicain et citoyen