D
ans l’eau, l’air, les maisons ou les parcs et même dans vos assiettes, les perturbateurs endocriniens (PE) sont partout. Toutes les études scientifiques convergent pour affirmer qu’ils sont les principaux responsables de l’explosion de nombreuses maladies chroniques : troubles du développement du cerveau, dérèglement hormonal, puberté précoce, stérilité, cancers…
Les effets produits sont désormais quantifiables. À Toulouse ou à Paris, le taux de fertilité des hommes a baissé de 40 %. En vingt-cinq ans, le taux des cancers hormonaux-dépendants a doublé pour le sein et a été multiplié par cinq pour la prostate !
Conscient d’être face à un problème de santé publique majeur, notre pays a été précurseur en publiant dès 2014 une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens pour réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances toxiques. Copilotée par les ministères de l’Environnement et de la Santé, cette stratégie a conduit notamment à l’interdiction du bisphénol A dans les matériaux en contact direct avec des denrées alimentaires (à commencer par les biberons) puis, en 2015, à l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires dans les collectivités.
Un deuxième volet de la stratégie nationale contre les PE est très attendu pour renforcer ces mesures et activer de nouveaux leviers permettant de passer de l’information à l’action. Ainsi, un plan de formation à l’attention des personnels des collectivités territoriales, prioritairement ceux de la petite enfance, de l’entretien, mais aussi des marchés publics, sera mis en œuvre dès 2019.
Devant cette urgence sanitaire qui nous concerne tous, 75 % de la population souhaite une interdiction générale des PE par la loi. L’enjeu est de taille et nous sommes, en tant que citoyens, les premiers acteurs en faisant des choix de consommation éclairés. Cependant, cette prise de conscience ne pourra se faire sans la mobilisation et l’accompagnement des associations, des professionnels de santé et des collectivités territoriales.
C’est dans ce sens, que nous, élus socialistes et divers gauche, avons demandé tout dernièrement que la ville de Nanterre prennent de véritables engagements à l’égard des Nanterriennes et des Nanterriens.
À l’instar de plus de 15 collectivités dont Paris, Strasbourg et prochainement la région Île-de-France, nous exigeons que notre ville signe avant 2019 la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ».
À l’initiative du Réseau environnement santé, soutenu par l’association Élus, santé publique & territoires, cette charte invite les collectivités à se mobiliser autour de cinq engagements forts qui permettront d’agir concrètement pour protéger la population et les écosystèmes de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Il ne s’agit pas d’une charte de plus, mais d’une volonté de donner un coup d’accélérateur à la politique environnementale et de santé que nous menons depuis le début du mandat.
Le temps presse, nous devons modifier nos pratiques, former nos agents et informer nos concitoyens ! N’attendons pas l’application de la loi en 2025 pour interdire, par exemple, l’utilisation de contenant en plastique dans les cantines. Notre santé, celle de nos enfants, mérite que nous allions plus vite mais aussi plus loin !
Les effets produits sont désormais quantifiables. À Toulouse ou à Paris, le taux de fertilité des hommes a baissé de 40 %. En vingt-cinq ans, le taux des cancers hormonaux-dépendants a doublé pour le sein et a été multiplié par cinq pour la prostate !
Conscient d’être face à un problème de santé publique majeur, notre pays a été précurseur en publiant dès 2014 une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens pour réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances toxiques. Copilotée par les ministères de l’Environnement et de la Santé, cette stratégie a conduit notamment à l’interdiction du bisphénol A dans les matériaux en contact direct avec des denrées alimentaires (à commencer par les biberons) puis, en 2015, à l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires dans les collectivités.
Un deuxième volet de la stratégie nationale contre les PE est très attendu pour renforcer ces mesures et activer de nouveaux leviers permettant de passer de l’information à l’action. Ainsi, un plan de formation à l’attention des personnels des collectivités territoriales, prioritairement ceux de la petite enfance, de l’entretien, mais aussi des marchés publics, sera mis en œuvre dès 2019.
Devant cette urgence sanitaire qui nous concerne tous, 75 % de la population souhaite une interdiction générale des PE par la loi. L’enjeu est de taille et nous sommes, en tant que citoyens, les premiers acteurs en faisant des choix de consommation éclairés. Cependant, cette prise de conscience ne pourra se faire sans la mobilisation et l’accompagnement des associations, des professionnels de santé et des collectivités territoriales.
C’est dans ce sens, que nous, élus socialistes et divers gauche, avons demandé tout dernièrement que la ville de Nanterre prennent de véritables engagements à l’égard des Nanterriennes et des Nanterriens.
À l’instar de plus de 15 collectivités dont Paris, Strasbourg et prochainement la région Île-de-France, nous exigeons que notre ville signe avant 2019 la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ».
À l’initiative du Réseau environnement santé, soutenu par l’association Élus, santé publique & territoires, cette charte invite les collectivités à se mobiliser autour de cinq engagements forts qui permettront d’agir concrètement pour protéger la population et les écosystèmes de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. Il ne s’agit pas d’une charte de plus, mais d’une volonté de donner un coup d’accélérateur à la politique environnementale et de santé que nous menons depuis le début du mandat.
Le temps presse, nous devons modifier nos pratiques, former nos agents et informer nos concitoyens ! N’attendons pas l’application de la loi en 2025 pour interdire, par exemple, l’utilisation de contenant en plastique dans les cantines. Notre santé, celle de nos enfants, mérite que nous allions plus vite mais aussi plus loin !