R
épondre aux inégalités.
Le mouvement de protestation, malgré certaines dérives et outrances, pose de vraies questions ; ainsi, comment vivre avec 550,93 euros par mois au titre du revenu de solidarité active pour une personne seule ou encore avec les 868,20 euros alloués là encore à une personne au titre du minimum vieillesse ? Alors, le grand débat national pourra-t-il répondre à cette question ? Difficilement, à moins que ne s’exprime une volonté politique ferme, au plan national, européen voire mondial, afin de mettre fin à la spirale infernale qui voit chaque année les inégalités se creuser. Ainsi, l’ONG OXFAM vient de montrer qu’en 2018 « 26 milliardaires avaient entre les mains autant d'argent que la moitié de l'humanité la plus pauvre ».
Malgré tout, notre devoir en tant qu’élues locales est de contribuer à la sérénité des échanges et à l’implication des Nanterrien·ne·s. Nous n’avons pas de doute sur la pertinence des observations critiques et propositions qui en découleront, mais nous restons réservées sur l’élaboration d’une synthèse apte à fédérer les citoyen·ne·s autour d’une dynamique porteuse de sens pour tou·te·s et protectrice de notre fragile écosystème sur le long terme.
Célébrer les héros ordinaires
Dans cette période d’incertitude, il convient aussi de prendre appui sur des héros ordinaires, femmes ou hommes remarquables, dont les actions, attitudes face à l’adversité ou engagements parlent d’eux-mêmes. Ils nous invitent à prendre du recul sur notre quotidien, à nous engager pour les autres et à réintroduire de la convivialité dans nos relations sociales.
Notre pensée s’adresse d’abord aux sapeurs-pompiers, Simon Cartannaz et Nathanaël Josselin, victimes de l’explosion d’une boulangerie parisienne le 12 janvier dernier. Leur courage et leur engagement au service des autres, qu’ils ont payés de leur propre vie, nous rappellent avec gravité la devise Sauver ou Périr des 248 000 sapeurs-pompiers, dont 15 % de femmes. Ensuite, nous saluons les neuf jeunes qui ont sauvé, en décembre, des habitants de Malakoff dont la tour était en feu.
Sur un autre registre, il est nécessaire de relever que la réussite des rencontres parents enfants animées par la mission handicap requiert certes une organisation en amont (un grand merci aux agents de la ville), mais leur succès repose avant tout sur la richesse des personnalités et l’état d’esprit des participants. Fidèle à ces rendez-vous, Mimouna Nori, la maman de Yasmine, par son expérience, son panache et sa gaieté apporte un soutien précieux aux autres participants
Redonner toute leur place aux « invisibles »
Dans cette réflexion sur les contributions de chacun·e dans un système aux contraintes implacables, nous vous invitons à vous inspirer de la détermination, de l’ingéniosité et de l’humour dont font preuve au quotidien les assistantes sociales. Leur agilité leur permet de ne pas se contenter de répondre à la commande sociale, mais de tenter humblement de redonner à des « sans voix » aux parcours chaotiques une petite place qui ne soit pas forcément une assignation à résidence. Cette approche réaliste est d’ailleurs remarquablement décrite dans le film Les Invisibles de Louis-Julien Petit, actuellement au cinéma, et elle gagne à nous habiter dans notre démarche de résolution des problèmes.
Le mouvement de protestation, malgré certaines dérives et outrances, pose de vraies questions ; ainsi, comment vivre avec 550,93 euros par mois au titre du revenu de solidarité active pour une personne seule ou encore avec les 868,20 euros alloués là encore à une personne au titre du minimum vieillesse ? Alors, le grand débat national pourra-t-il répondre à cette question ? Difficilement, à moins que ne s’exprime une volonté politique ferme, au plan national, européen voire mondial, afin de mettre fin à la spirale infernale qui voit chaque année les inégalités se creuser. Ainsi, l’ONG OXFAM vient de montrer qu’en 2018 « 26 milliardaires avaient entre les mains autant d'argent que la moitié de l'humanité la plus pauvre ».
Malgré tout, notre devoir en tant qu’élues locales est de contribuer à la sérénité des échanges et à l’implication des Nanterrien·ne·s. Nous n’avons pas de doute sur la pertinence des observations critiques et propositions qui en découleront, mais nous restons réservées sur l’élaboration d’une synthèse apte à fédérer les citoyen·ne·s autour d’une dynamique porteuse de sens pour tou·te·s et protectrice de notre fragile écosystème sur le long terme.
Célébrer les héros ordinaires
Dans cette période d’incertitude, il convient aussi de prendre appui sur des héros ordinaires, femmes ou hommes remarquables, dont les actions, attitudes face à l’adversité ou engagements parlent d’eux-mêmes. Ils nous invitent à prendre du recul sur notre quotidien, à nous engager pour les autres et à réintroduire de la convivialité dans nos relations sociales.
Notre pensée s’adresse d’abord aux sapeurs-pompiers, Simon Cartannaz et Nathanaël Josselin, victimes de l’explosion d’une boulangerie parisienne le 12 janvier dernier. Leur courage et leur engagement au service des autres, qu’ils ont payés de leur propre vie, nous rappellent avec gravité la devise Sauver ou Périr des 248 000 sapeurs-pompiers, dont 15 % de femmes. Ensuite, nous saluons les neuf jeunes qui ont sauvé, en décembre, des habitants de Malakoff dont la tour était en feu.
Sur un autre registre, il est nécessaire de relever que la réussite des rencontres parents enfants animées par la mission handicap requiert certes une organisation en amont (un grand merci aux agents de la ville), mais leur succès repose avant tout sur la richesse des personnalités et l’état d’esprit des participants. Fidèle à ces rendez-vous, Mimouna Nori, la maman de Yasmine, par son expérience, son panache et sa gaieté apporte un soutien précieux aux autres participants
Redonner toute leur place aux « invisibles »
Dans cette réflexion sur les contributions de chacun·e dans un système aux contraintes implacables, nous vous invitons à vous inspirer de la détermination, de l’ingéniosité et de l’humour dont font preuve au quotidien les assistantes sociales. Leur agilité leur permet de ne pas se contenter de répondre à la commande sociale, mais de tenter humblement de redonner à des « sans voix » aux parcours chaotiques une petite place qui ne soit pas forcément une assignation à résidence. Cette approche réaliste est d’ailleurs remarquablement décrite dans le film Les Invisibles de Louis-Julien Petit, actuellement au cinéma, et elle gagne à nous habiter dans notre démarche de résolution des problèmes.