Il ne suffit pas de discourir sur la participation des Nanterriens aux décisions relatives à une transition écologique et sociale. Encore faut-il savoir poser des actes à hauteur des enjeux.
Lors du dernier conseil municipal, le Groupe Nanterre Ensemble a défendu l’idée d’une Maison de la Transition et proposé d’impliquer davantage nos concitoyens déjà fortement mobilisés pour sauver le Cercle Ressourcerie au 3, rue du Bois, dans ce projet.
Cette association, après réception de son congé, est contrainte de libérer les lieux fin juin. Elle ne dispose toujours pas d’une solution alternative nanterrienne malgré sa capacité à payer un loyer de l’ordre de 60 000 euros annuels et malgré les offres jusqu’ici inadéquates indiquées par la mairie de Nanterre. La solution la plus rationnelle est donc de la maintenir dans ses locaux tout en partageant les vastes espaces disponibles avec d’autres associations du même domaine. D’autant que l’historique Maison des associations, rue Sadi-Carnot, sera prochainement vendue à un promoteur immobilier.
Les plus de 4 000 signataires de la pétition continuent d’interpeller l’actuelle majorité afin de faire entendre la novation que représentent les réponses de La Ressourcerie au défi des enjeux de développement durable : réduction de plus de 220 tonnes d’objets en 2018 ; gain de pouvoir d’achat par la vente de vêtements, meubles, jouets, vaisselle, articles multimédias à petits prix ; création d’emplois et bénévolat (18 salariés, 8 services civiques et 20 stagiaires par an, 60 bénévoles actifs) ; rayonnement par la transmission de savoirs et savoir-faire sur tout le territoire du Pold. 60 évènements par an à l’extérieur (ressourcerie et déchèterie mobile, sensibilisation, ateliers créatifs…).
Nous demandons donc officiellement au maire de Nanterre d’exercer son droit de préemption urbain au profit de la Semna puisque le projet d’ensemble relève parfaitement de l’intérêt général et que des pistes sérieuses de financement se dessinent. Indépendamment du devenir de La Ressourcerie et du repositionnement des associations de la rue Sadi-Carnot, le groupe Nanterre Ensemble exige davantage de transparence dans les règles souvent opaques d’octroi de locaux, de subventions, voire de marchés publics à diverses associations.
Passons sur les plus de neuf mois d’attente et sur notre demande d’intervention de la CADA pour accéder, en partie seulement, aux conventions et constater, pour bon nombre de ces structures, le flou dans la rédaction des contrats et l’absence d’évaluation de l’efficacité associative quand d’autres structures, bien plus modestement dotées, sont priées de fournir rapports d’activités et comptes financiers.
Pour sortir du soupçon, une seule méthode efficace : afficher les critères, évaluer et rendre compte publiquement de l’efficacité des conventions. C’est une autre culture de confiance et de partenariat que le Groupe Nanterre Ensemble propose à tous les bénévoles associatifs de notre ville.