Je voudrais ici remercier toutes les personnes qui, à travers leur bénévolat, donnent de leur temps, de leurs compétences, d’elles-mêmes, tout au long de l’année.
L’investissement de ces femmes et de ces hommes de bonne volonté permet, entre autres, de développer des relations humaines souvent profondes sans attendre de contrepartie. Les associations fonctionnent surtout grâce au temps donné par ces personnes généreuses. Je pense notamment aux personnes qui assurent la logistique et la distribution de nourriture ou de vêtements ; je pense à celles qui partagent une compétence particulière (en informatique, bricolage, musique…) ; je pense aux habitants qui défendent, avec conviction, une cause importante à leurs yeux, et la font connaître au plus grand nombre.
Ce lien, ces relations humaines sincères, c’est ce que permet par exemple la Ressourcerie de Nanterre qui, à l’heure où j’écris ces lignes, n’a toujours pas de solution. En effet, la Ville de Nanterre n’a pas préempté le local dans lequel elle se trouve. La Ville semble privilégier le bétonnage d’une avenue sans âme : l’immeuble sera probablement détruit pour construire au moins cinq étages par un promoteur immobilier. Lien social, insertion, recyclage… sont de grands mots mis en avant par la majorité municipale qui, dès qu’il s’agit d’agir et de montrer l’exemple, n’est pas en capacité de prendre des décisions fortes et déterminantes. Nous le regrettons. À cause de cela, la Ressourcerie de Nanterre risque de devoir fermer ses portes fi n juin pour ne plus les rouvrir.
La commune, en tant que premier échelon des pouvoirs publics, devrait encourager et favoriser ces dynamiques positives pour tous les habitants. Épanouissement, joie de donner, satisfaction du service rendu, du devoir accompli… voilà des richesses qu’apporte le bénévolat. Tâchons de faire de notre engagement un acte de bienveillance pour notre société, dans un monde tendant vers l’individualisme. Penser, agir, servir l’Humain, dans toutes ses dimensions, y compris celle d’Habitant de notre Terre, devrait être une priorité.
C’est ce dont l’œuvre de Jean Vanier, fondateur de l’Arche, témoigne. Cet homme pétri d’accueil, de paix et d’humanité, décédé au début du mois de mai, pour- rait être pour chacun de nous une figure inspirante. Grâce à son action, celle des bénévoles, des volontaires en service civique, des salariés, ce sont ainsi des milliers de personnes en situation de handicap mental, qui peuvent vivre dans la chaleur de communautés, leur apportant équilibre de vie, convivialité et respect de la personne qu’elles sont. Le développement d’ESAT permet aussi à ces personnes de travailler. Le film Le Sacrement de la tendresse sorti fin 2018 consacrait ainsi le parcours de cet homme que rien ne destinait initialement à se consacrer pleinement à ces personnes fragiles, souvent mises à l’écart de notre société.
Sachons nous imprégner, pour les développer à l’échelon local, des initiatives heureuses qui sont ainsi semées.