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Groupe Nanterre Ensemble

Bonne volonté

Avec l’été, les fortes chaleurs accablent de plus en plus les habitants de notre ville, et en particulier les personnes vulnérables. Certains facteurs, exclusivement urbains, amplifient cela, allant parfois même jusqu’à provoquer un sentiment d’étouffement qui, en période de canicule, ne s’atténue pas la nuit. C’est qu’on appelle l’effet d’îlot de chaleur urbain.

Quels sont ces facteurs ?

La densité du bâti qui ralentit la vitesse des vents et donc le dégagement de chaleur pendant la nuit tout en favorisant son absorption le jour ; certaines activités et habitudes humaines comme la climatisation et l’usage intensif de véhicules motorisés ; l’artificialisation des sols et la rareté de la végétation empêchant l’absorption de l’eau de pluie mais aussi l’ombre et la fraîcheur naturelles. Faites le test : à l’ombre d’un arbre, vous vous sentez plus au frais qu’à celle d’un immeuble.

Quel diagnostic pour Nanterre ?

Si la communication des dirigeants nanterriens autour de l’augmentation de la surface végétalisée est intense, ils restent discrets sur le bétonnage à outrance et ses conséquences. Promenez-vous, par exemple, au niveau de la ZAC Sainte-Geneviève ou de la gare Nanterre-Université pour le constater. Et, que dire de la fermeture des petits squares du centre-ville si mal pensés sur la sécurité, ou encore la semi-privatisation d’autres espaces pourtant… publics ? Mais aussi, souvenons-nous l’été dernier de la fermeture du parc des Anciennes Mairies en raison de rixes entre personnes alcoolisées. Ajoutons à cette liste l’absence de points d’eau en ville, poussant certains à forcer dangereusement les bouches à incendie. Heureusement, notre commune est dotée de plusieurs poumons verts avec ses parcs départementaux du Chemin de l’Île et André Malraux, ainsi que ses bords de Seine.

Quelles solutions ?

Tout d’abord, établir un diagnostic précis de la surchauffe urbaine comme le préconise l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) pour identifier précisément les zones les plus vulnérables et mieux cibler des actions, tout en informant mieux les habitants.

Mais déjà, des solutions existent à travers le pays pour améliorer le confort de vie des habitants lors des fortes chaleurs. Une piste consiste à favoriser le rafraîchissement naturel en assurant une présence de la végétation et de l’eau. Saviez-vous que le nom des Fontenelles vient de la présence de sources (des fontaines) dont l’eau souterraine est encore aujourd’hui déversée directement… dans les égouts ? Quelle belle ressource disponible pour l’arrosage des plantations fragilisées par les fortes chaleurs ! De même, la récupération des eaux de pluie pourrait être utile tant à cet usage qu’à celui du nettoyage des lieux publics comme les places de marché.

D’autres pistes comme à Metz ou Bordeaux se traduisent par la mise à disposition de fontaines alimentées en eau potable ou encore par l’installation de fontaines de sol pour la plus grande joie des petits et des grands. Ailleurs, on a la plantation d’arbres résistants à la chaleur tels les micocouliers ; la réalisation de revêtements plus poreux ; le choix d’enveloppe et de couleur claire des bâtis pour réfléchir la chaleur au lieu de l’absorber ; l’anticipation du sens des vents lors de constructions nouvelles pour une meilleure ventilation. Los Angeles teste même des couleurs de chaussées grisées, ce qui diminue la température du sol en moyenne de 7°C.

Alors, qu’attend donc l’actuelle majorité, en place depuis 15 ans ?

Pour l’équipe de Nanterre Ensemble, Marie Tran

Pour la pause estivale, notre permanence sera fermée. Restons en contact via notre page Facebook « Nanterre ensemble avec Camille Bedin » et avec contact@nanterre-ensemble.fr

Marie Tran
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