La confiance ne se décrète pas, elle se construit. Un ministre, ancien recteur, encensé par les médias ne peut ignorer ce postulat de base. C'est le b.a.-ba de tout homme ou femme qui prend en charge le ministère de de l’Éducation nationale.
Car il faut se rendre à l’évidence, le bilan du ministre traduit une politique éducative bien éloignée d’une « école de la confiance » qu’il a appelée de ses vœux dès 2017 :
-la confusion la plus totale qui a régné durant les corrections des épreuves du BAC a mis à mal le principe d’égalité ulcérant les familles et décourageant à juste titre les enseignants
-la confiance en l’institution ne s’est pas améliorée avec le dispositif Parcoursup plongeant encore trop d’étudiants dans une angoissante attente, sans au final, être certain d’obtenir une proposition.
-le démantèlement dès sa prise de fonction, sans aucune évaluation, du dispositif « Plus de maîtres que de classes » (plébiscité par la communauté éducative dans son ensemble) et de la réforme des rythmes scolaires, au grand dam d’un certain nombre d’experts.
A trop vouloir faire du zèle au sein du gouvernent, Le Ministre Jean-Michel Blanquer a rapidement perdu de vue ses belles et nobles intentions.
Pris par la frénésie de reformer, ce dernier a oublié essentiel, c’est qu’aucune réforme, aussi alléchante soit-elle, ne peut se mener au rabais et à coup d’injonctions. D’autant que le gouvernement envisage de supprimer 50 000 postes dans la fonction publique d’Etat à l’horizon 2022, l’éducation nationale sera forcément concernée par ses restrictions.
Nous regrettons que le dédoublement de classes, mesure appréciée à juste titre par tous, ait entraîné par manque d’effectif, fatalement des fermetures de classes dans des secteurs considérés plus favorisés.
Nous pouvons également regretter que l’obligation de scolarisation à 3 ans ait pour conséquence d’augmenter considérablement le montant des subventions que les villes devront verser dès l’année prochaine aux écoles privées sous contrat.
Enfin, que dire de ce système scolaire qui oblige les élèves en situation de handicap de changer, plusieurs fois durant une année scolaire d’AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) en raison de leur statut précaire ?
Nous espérons que la création des pôles Inclusifs d’accompagnement (PIAL), nouveaux services de proximité pour les parents regroupant plusieurs établissements allant du primaire au lycée, améliorera les choses. Encore faut-il que, sur ce sujet, l’Etat ne lésine pas sur les moyens face à l’importance des besoins.** Le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés a quasiment triplé, passant d’environ 118.000 en 2006 à plus de 340.000 élèves en 2018.**
À Nanterre la confiance que nous manifestons à l’égard de la communauté éducative est le fruit d’une relation riche solide et équilibrée dans le respect des contraintes et des prérogatives de chacun. Elle est nourrie par une politique éducative municipale ambitieuse.
Cette rentrée, encore, nous avons consacré environ 10 millions d’euros avec l’ouverture du groupe scolaire et du centre de loisirs Miriam Makeba, du centre de loisirs élémentaire Joliot-Curie et la rénovation du centre de Loisirs Bizis.
Vous pouvez compter sur notre détermination pour poursuivre ces efforts durant les derniers mois du mandat et après 2020 et pour être exigeants avec nos partenaires de l’Education Nationale pour obtenir une offre éducative attractive pour tous.
Nous vous souhaitons une bonne rentrée scolaire 2019 !