Les nouvelles qui nous arrivent du monde sont trop souvent mauvaises. Catastrophes naturelles, famines, déplacement de populations, écoles détruites, hôpitaux bombardés, réfugiés en quête d’espoir…, la liste est loin d’être exhaustive. Pour autant, nous ne devons pas céder au pessimisme : nous pouvons bâtir un monde de paix en s’appuyant sur une alternative sociale, écologique, démocratique.
Aujourd’hui, de multiples crises se conjuguent au niveau international. Crise sociale d’abord, avec une extension et une intensification de la pauvreté dans de nombreux pays, alors que les plus riches voient leurs revenus augmenter. En 2017, un groupe de chercheurs travaillant à une base de données mondiale sur le revenu et le patrimoine a montré que, depuis une quarantaine d’années, les inégalités augmentent dans presque tous les pays du monde. Crise politique, avec des révoltes citoyennes parfois, mais aussi la montée des populismes et du repli identitaire, les menaces terroristes et le regain de l’autoritarisme. Crise écologique avec le changement climatique qui menace la sécurité alimentaire et risque, à terme, d’exacerber les tensions autour des ressources disponibles.
Dans ce contexte propice à la multiplication des conflits violents, n’oublions pas qu’accueillir dignement ceux qui fuient la guerre et les persécutions fait partie des valeurs républicaines. Pourtant, le dispositif national dédié à leur hébergement n’accueille que deux cinquièmes des demandeurs d’asile en cours d’instance. Les autres dépendent de l’hébergement d’urgence qui est déjà saturé. De même, la situation des mineurs isolés est préoccupante : ils rencontrent de nombreux obstacles et peu de protection. Il est inadmissible que ces demandeurs d’asile et ces jeunes isolés se retrouvent à la rue. Nous saluons à cet égard le travail effectué par les professionnels, les associations et les citoyens engagés qui les accompagnent dans leur combat pour faire valoir leurs droits.
Promouvoir une culture de la paix, c’est œuvrer ensemble, chaque jour, à la construction et à la pérennisation de la paix. C’est, bien sûr, se mobiliser pour la fin des conflits armés, l’arrêt de la dissémination des armes et le désarmement nucléaire. Pour cette raison, la ville de Nanterre fait partie du réseau international des « Maires pour la paix », lancé au début des années 1980 par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki. À l’échelle locale, promouvoir la culture de la paix, cela passe aussi par la lutte contre les injustices et l’exclusion, pour la préservation de l’environnement, par un système démocratique renouvelé, dans l’acceptation des différences qui enrichissent plutôt qu’elles ne divisent. C’est ce que nous croyons, et ce que nous défendons pour Nanterre, une ville forte de toutes ses diversités, une ville solidaire et engagée pour l’environnement. Il nous faut consolider les logiques de partage, de coopération, de solidarité.