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Groupe Alternative Écologiste et Sociale

Jamais sans mon vélo !

Pédaler pour mieux « ramer » ensuite au boulot

Lors du conseil municipal du 15 octobre, le principe de la mise en place d’une indemnité kilométrique vélo pour les agents communaux permanents a été adopté. Nous espérons que ce pas en avant contribuera à développer la pratique du vélo dans le quotidien des agents communaux, mais qu’il ne se limitera pas dans les faits à un cercle restreint de sportifs patentés. Car, les efforts à accomplir pour développer en France la pratique du vélo comme moyen de transport pour aller à son travail sont importants. Pour preuve, seuls 2 % des salariés français se rendent à leur travail à vélo, alors que par exemple 13 % des Belges montent sur leurs selles tous les matins.

Il y a de nombreux obstacles à lever au-delà de l’élément financier, à commencer par la sécurisation en tout point sans exception du parcours du cycliste, grâce à un aménagement adapté des pistes cyclables et un recensement exhaustif des points noirs.

Il y a aussi tous les aspects relatifs à la maintenance d’un vélo. Saluons ici le travail formidable mené par des associations, telle que la Rustine à Nanterre, pour faciliter le quotidien du cycliste : ateliers d’autoréparation, bourses aux vélos, actions de sensibilisation.

Et puis, nous invitons les cyclistes à profiter du dispositif BICYCODE ® initié par la Fédération françaises des usagers de la bicyclette consistant à graver sur le cadre des vélos un numéro unique, référencé dans un fichier national accessible en ligne sur le site www.bicycode.org. Ce dispositif est un outil efficace pour lutter contre le vol, le recel et la revente illicite, en permettant la restitution par la police des vélos volés à leurs propriétaires. Il vous en coûtera 5 euros, avec une gratuité pour les étudiants et chômeurs précaires dans la limite d’un vélo par personne.

Pédaler pour tester un nouveau mode de vie et d’échange

Mais le vélo constitue avant tout un moyen simple de s’extraire de son quotidien et de vivre des moments d’exception, qu’il s’agisse de parcourir le monde à l’image des « bikepakers » qui partent à l’aventure avec un vélo, avec de simples mini-sacoches, ou de promenades familiales plus classiques.

Dans tous les cas, le vélo permet à chacun de tester un nouveau mode de vie, de prendre conscience des efforts que l’on peut – ou non – faire avec son corps et de faire les trente minutes d’activité quotidienne recommandées pour se protéger contre bien des maladies.

Également d’instaurer des relations de proximité. L’un des moments délicats du libre parcours du cycliste constitue d’ailleurs le point d’étape pour se doucher et bénéficier d’un toit. Le réseau de couch surfing « warmshowers » (warmshowers.org), communauté internationale d’hébergements mutuels entre voyageurs à deux roues présente dans 161 pays, contribue à favoriser des échanges d’idées, d’expériences et de pratiques susceptibles de se formaliser par la réalisation éventuelle de projets porteurs de sens pour les citoyens et la préservation de notre planète. Ce type d’approche et d’initiatives, avec leur grain de folie et leur lot de surprises, n’ont pas fini de nous étonner par leurs apports pour la collectivité sur le long terme.

Ce sont dans les interstices rendus possibles par ces pratiques que se trouvent les leviers d’une véritable alternative écologiste et sociale à Nanterre.

Samia Kasmi et Odette Siméon-Puyfagès

aesnanterre@gmail.com