Chers Nanterriens,
Dans quelque temps, nous devrons tirer de nombreuses leçons de la gestion de l’épidémie de la Covid-19. Même si tous les pays ont été frappés en même temps et par surprise, le nôtre a démontré à la fois une inertie bureaucratique au plan national, notamment dans la course au vaccin et à la campagne de vaccination, mais aussi une capacité d’action et de mobilisation impressionnante au plan local.
Mobilisation collective
Il faut en effet saluer les collectivités – mairies, départements, régions – qui ont su commander les masques, mettre en place les centres de prévention et de soin et, enfin, organiser la vaccination à leur échelle. C’est le cas dans les Hauts-de-Seine, comme c’est le cas à Nanterre, notamment grâce à notre hôpital, le Cash, qui est force de proposition et d’action depuis le 15 mars dernier. Espérons maintenant que l’État assure de façon continue et suffisante l’approvisionnement en vaccins – à l’heure où j’écris (17 janvier), j’ai déjà été alertée par un centre de vaccination d’une collectivité voisine sur « le manque de doses livrées par l’État ne permettant pas de donner les rendez-vous ».
Vigilance environnementale
En matière de santé publique, la ville a annoncé la construction, attendue, d’une nouvelle maison de santé à la place du square Lebon, dans le centre-ville, en remplacement du centre Maurice-Thorez. S’il est essentiel que ce projet aboutisse, nous avons exprimé à plusieurs reprises notre inquiétude, puis notre profond regret, de voir encore un espace vert de la ville disparaître. Nous regrettons notamment que les riverains n’aient pas été entendus, suite à une pétition engagée et à la mobilisation d’associations. La problématique ne concerne malheureusement pas que le centre-ville : les îlots de fraîcheur manquent cruellement, alors que la ville est de plus en plus habitée et construite (le dernier recensement de l’Insee passe Nanterre à 97 500 habitants). L’actualité nous prouve chaque jour qu’il existe un lien de plus en plus fort et direct entre santé et environnement. Outre le sujet du traitement des eaux, d’autres problématiques plus vastes comme le changement climatique, la croissance de la population, la déforestation et le développement de marchés d’animaux sauvages favorisent le contact de l’homme avec des espèces animales dont il était éloigné : chacun de ces contacts augmente les chances de passage vers l’homme de pathogènes jusqu’ici cantonnés aux animaux. À l’échelle de la ville, cet enjeu doit être beaucoup mieux pris en compte.
Espoir et félicitations
Terminons sur une note positive en félicitant les acteurs de notre ville récemment mis à l’honneur, comme Luce Legendre, la directrice du Cash, récompensée de l’Ordre national du mérite, ou notre caviste, Alexis Zaouk, salué par le magazine Télérama et rencontrant un succès mérité et important avec sa cave nanterrienne ! N’oublions pas tous ceux qui, parmi nos concitoyens, font preuve d’imagination pour sortir de cette crise le mieux possible, et tous ceux qui se mobilisent en privilégiant les commerces de proximité ou oeuvrent au service de la collectivité.
Continuez tous à prendre soin de vous.