Chères Nanterriennes, chers Nanterriens,
La crise sanitaire entraîne, malheureusement, une crise sociale touchant une très grande part de la population et, en particulier, notre jeunesse qui voit ses précarités augmenter de plus en plus par les mesures actuelles.
En France, plus de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et plus de 8millions se trouvent en situation de précarité alimentaire. Un Français sur trois a subi une perte de revenus depuis le 1er confinement (IPSOS-SPF 2020). On constate également que le confinement de mars à mai a entraîné un appauvrissement d’un quart des ménages tout en sachant que leur niveau de vie était déjà bas. De nombreuses familles ont été anéanties par la crise en quelques semaines !
Nous n’oublions personnes, mais, aujourd’hui, nous pensons aux étudiants, à ce qu’ils traversent, avec dignité et sans moyen. On note environ 670 000 étudiants en France qui dépendent du revenu d’un travail précaire aux côtés de leurs études.
Depuis plusieurs années, de nombreux étudiants présentaient déjà de grandes fragilités économiques et psychologiques,** la crise sanitaire a provoqué un arrêt brutal sur leurs vies d’étudiants,** qui aura des effets à plus ou moins long terme. Beaucoup n’auront pas d’autres choix que d’arrêter leurs études faute de moyens financiers. De plus, ces règles sanitaires mettent à l’isolement cette jeunesse les privant de contacts sociaux.
La fermeture quasi totale des universités combinée à la disparition des jobs étudiants, accentue encore plus leur précarité. Nous savons que des efforts ont été faits (repas à 1 euro, revalorisations de bourse, distribution de colis alimentaire, etc.). Mais ces efforts-là ne concernent pas encore les étudiants non boursiers également impactés face aux conséquences de cette crise sanitaire et sociale sans précédent.
Nous devons impérativement prévoir de nouvelles mesures, afin de préserver et protéger les étudiants de cette crise qui impacte grandement, non seulement leur santé physique, mentale mais également leur avenir professionnel. Il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences graves que peut avoir la crise sanitaire, sociale sur l’état psychique et matériel de nombreux étudiants. Tous devraient avoir le droit à un traitement égal !
Aimer Nanterre salue l’ensemble des initiatives qui ont été portées par les associations, les services municipaux, les restaurateurs mais surtout les Nanterriens bénévoles et solidaires qui se sont mobilisés pour venir en aide aux plus démunis.
Nous terminerons par une note positive et d’espoir, avec une pensée bienveillante pour tous les étudiants impactés par cette crise et nous leur souhaitons tous nos vœux de réussite dans leurs projets !