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Groupe EELV, Génération.s, Citoyens

Co-créons des chemins de traverse pour redonner espoir à notre jeunesse

La jeunesse et les étudiants nanterriens sont incontestablement les grandes victimes des conséquences économiques et sociales de cette épreuve dont nous peinons à voir le bout. Isolement contraint à un âge où les rencontres sont déterminantes ; précarité matérielle in­compatible avec la quiétude nécessaire aux études ; extrême difficulté à trouver un em­ploi. Ce constat est étayé par des statistiques révélatrices : à Nanterre, le chômage des moins de 25 ans a augmenté de 23 % en un an ; plus de la moitié des bénéficiaires des restaurants du cœur ont moins de 25 ans. À ce triste por­trait d’une jeunesse en plein désarroi, vient se greffer un climat d’insécurité sur le campus universitaire, marqué par des témoignages d’étudiants affirmant se déplacer la «_ peur au ventre_ ». Dans ce contexte pesant, trois jeunes sur dix affirment avoir déjà eu des idées sui­cidaires. À la résidence universitaire de Nan­terre, le 9 février dernier, un jeune homme de 21 ans, a mis fin à ses jours.

Face à cette crise profonde, le Gouvernement n’est certes pas resté inerte : un plan de 6,5 milliards d’euros a été adopté comportant des allègements de charges pour les entreprises recrutant des jeunes de moins de 25 ans, des repas à 1 euro sont rendus accessibles aux étudiants, des aides psychologiques sont pro­posées… Mais ce déblocage d’urgence de fonds à grand renfort de communication ne suffit pas à masquer la** perte de sens et de confiance de la jeunesse envers la société. Certain·e·s voudraient en effet qu’elle se prépare à rembourser une « dette Covid » alors qu’elle sera confrontée à une « dette écologique ». Il faudrait au contraire lui donner la connais­sance, les leviers financiers et l’espace suffi­sant pour imprimer un souffle nouveau dans la réinvention de notre système.

Avec l’équipe municipale, nous estimons que notre jeunesse doit **au quotidien faire corps avec la ville et ses institutions
. C’est ainsi que pour l’ensemble des projets structurants pour l’avenir, nous veillons à créer des chemins de traverse pour intégrer la jeunesse au cœur des dispositifs, qu’il s’agisse du conseil ci­toyen de la transition écologique (CCTE), du conseil municipal des jeunes ou de la refonte de l’Agora. Pour ne citer que le futur quartier des Groues, sa réussite dépendra de notre ca­pacité à mobiliser l’ensemble des forces vives dans une logique intergénérationnelle pour des projets d’agriculture urbaine ou des projets culturels ambitieux tel que le Twist.

Dans cette perspective d’association de la jeu­nesse, nous encourageons, chaque fois que cela est possible, des partenariats avec l’ensemble des sites d’enseignement supérieur et pro­fessionnel situés à Nanterre et participons à l’expression de leurs besoins. L’appropriation de ces projets par les jeunes suppose, en amont, un important travail de terrain, que mène déjà la direction de l’Action jeunesse. Dans cette dy­namique, nous pouvons compter sur l’impli­cation de la ville et du tissu associatif nan­terrien pour mener des actions solidaires spécifiques, telles que la défense des droits d’étudiants étrangers victimes de traitements discriminatoires, l’accompagnement en tuto­rat, la recherche et l’insertion professionnelle, ou encore plus récemment la distribution de produits hygiéniques féminins. Mais il faut continuer à mobiliser les acteurs pour favoriser les échanges internationaux, les découvertes métiers, les offres de stage et d’alternance.

Enfin, il est fondamental que la jeunesse puisse se projeter sereinement dans l’avenir, à par­tir d’un présent acceptable sur un plan maté­riel. Cela implique de mettre en place d’ur­gence, sur le modèle de la Garantie jeune, une rémunération des jeunes en formation ou en accompagnement à l’emploi. Il n’est pas compréhensible que les jeunes n’aient pas les mêmes droits à propos du RSA qui doit leur être ouvert. Il est aussi indispensable de revoir ParcourSup pour permettre une année de césure ou de service civique sans dégrader son admissibilité et offrir à tous, une solution d’orientation. Enfin, il faudrait un élargisse­ment des bourses et un financement digne des Crous. On ne peut pas se contenter de pe­tits pas ; il faut un investissement massif pour la jeunesse car c’est elle qui porte la richesse future du pays !