Samia Kasmi et Hassan Hmani

Groupe Nanterre pour toutes et tous

Crise du logement : il est temps d’agir

La crise du logement est une pro­blématique majeure, qui se ren­force aujourd’hui. En Île-de-France, 750 000 ménages sont en attente d’un logement social, pour moins de 80 000 attributions. Plus de dix ans d’attente pour obtenir un loge­ment c’est trop ! Nanterre n’échappe malheureusement pas à cette crise. Les Nanterriennes et Nanterriens que nous recevons dans nos per­manences, que nous croisons dans la rue, nous interpellent quotidien­nement, parfois avec virulence, sur les difficultés qu’engendre sur eux cette crise.

Dans ce contexte, la ville de Nanterre ne renonce pas et, au contraire, reste fortement mobilisée dans la lutte contre le mal-logement. En dix ans, ce sont plus de 2 000 logements sociaux qui ont été construits dans Nanterre dont une minorité de logements ont été attribués par la ville. La ville a également permis à 700 familles, ma­joritairement issues du parc social, d’accéder à la propriété à un prix inférieur de 30 % à celui du marché. Dans le même temps, plusieurs mil­liers de logements sociaux et privés ont été rénovés. La ville a par ailleurs mis en place dès 2016, une charte sur les constructions neuves pour obli­ger promoteurs et aménageurs à s’engager sur des points essentiels : la maîtrise des prix, la sobriété éco­logique, la prévention des malfaçons, la durabilité et l’évolution des loge­ments et la qualité dans la concep­tion des logements.
Malgré tous ces efforts, la crise du logement perdure, et frappe encore de trop nombreux Nanterriens et Franciliens. Disons-le avec force : cette crise ne sera résolue que si l’en­semble des acteurs s’engage à agir partout en Île-de-France. Or, trop peu de villes, trop peu de collectivités prennent leurs responsabilités. De larges parties de la métropole sont inaccessibles pour la majorité de nos concitoyens et cultivent l'entre-soi, entre gens aisés. Car qui peut acheter des logements à 8, 10, 12 000 euros le mètre carré ? Il n’y a qu’à regarder autour de nous, trop de villes ne res­pectent pas la loi SRU (25 % de loge­ments sociaux). Les difficultés pour se loger correctement poussent d’ail­leurs un nombre croissant de Fran­ciliens à partir. Pour la première fois de son histoire, le département des Hauts-de-Seine, à l’instar de certains arrondissements aisés de la capitale, perd des habitants.

Il est temps de dire stop à cela ! Pour toutes ces raisons, Nanterre engage une mobilisation métropolitaine en faveur de logements abordables, aux côtés de maires et d’élus de nom­breuses communes, pour exiger de vraies réponses nationales contre la crise du logement.

Rendez-vous le 10 novembre devant le ministère du Logement pour faire entendre notre voix !