Thérèse Ngimbous Batjôm

Groupe Les élus socialistes et progressistes

Les villes, acteurs clés dans la lutte contre le dérèglement climatique

En septembre dernier, le dernier rapport de l’Organisation des nations unies (ONU) se montrait particulièrement explicite. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauf­fement climatique pourrait atteindre les 2,7 degrés à l’horizon 2100 si aucune me­sure n’est prise par les États pour en limiter les effets.

Le constat est clair et sans appel. Malgré une menace de plus en plus précise – comme le rappellent les tragiques évènements qui se sont produits ces derniers temps dans di­vers pays – et des premières conséquences visibles sur notre environnement, les gou­vernements peinent encore à apporter des réponses concrètes et courageuses. La Conférence des Parties 26 – plus commu­nément connue sous le nom de COP 26 –, qui s’ouvre début novembre à Édim­bourg (Royaume-Uni), ne doit plus être celle des déclarations d’intentions et des énièmes indignations mais impérative­ment celle du sursaut.

Face à ce manque patent de résolution, les opinions publiques n’ont pas attendu pour prendre à bras-le-corps le problème. Nous avons bien évidemment en mémoire la formidable mobilisation de notre jeu­nesse qui, à l’instar de la militante Greta Thunberg, organise, régulièrement, des marches et rassemblements pour le cli­mat. Saluons également l’action de celles et ceux qui, sur différents endroits de la planète, sont à la recherche de solutions audacieuses et durables, incitant les États à ne plus rester passifs.

Dans ce défi immense, les villes ont non seu­lement un rôle à jouer mais également une responsabilité à assumer. À Nanterre, dès 2007, et cinq ans avant son obligation pré­vue par la loi, nous avons adopté un Plan climat énergie territorial (PCET). Dans cette dynamique, la majorité municipale a mis en place, en juillet dernier, la bourse de la transition écologique qui vise à soutenir les porteurs de projets expérimentaux et innovants. Dans le même temps, elle en­courage les transports doux avec la mise en place prochaine d’un plan communal visant à promouvoir une pratique mixte et inclusive du vélo sur notre commune. Enfin, elle porte des réflexions autour de la revitalisation et de la végétalisation de certains lieux publics, dont l’objectif affiché de planter 5 000 arbres d’ici à la fin du mandat, plus de 600 ayant déjà été remplacés ou nouvellement mis en terre. Autant d’initiatives concrètes qui influencent durablement notre stratégie municipale et inscrivent de façon irréver­sible notre territoire sur le chemin de la transition écologique.

Une démarche qui, cependant, ne peut être accomplie sans une participation citoyenne accrue ! C’est dans cet esprit que notre majorité a inauguré, en juillet dernier, le conseil citoyen de la transition écologique (CCTE). Cette instance consultative, rassem­blant habitants, associations, personnalités qualifiées et élus, est chargée d’éclairer et d'enrichir la réflexion de la ville mais également de veiller au respect des engage­ments pris tout au long du mandat. Par cette action, nous faisons de l’exigence démocra­tique une arme de choix contre le réchauf­fement climatique dans la mesure où nos concitoyens ne sont pas seulement associés mais deviennent également acteurs de pre­mier plan. Une initiative plus que bienve­nue et qui, nous l’espérons, encouragera d’autres collectivités et surtout les gou­vernements, à faire de même.

Thérèse Ngimbous Batjôm

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