Face à une hyper présidentialisation de la Ve République, déséquilibrée par de nombreuses révisions de la Constitution, la concentration des pouvoirs réside entre les seules mains du Président. L’affaiblissement du rôle du Parlement renforcé par l’inversion du calendrier électoral, faisant coïncider élections présidentielle et législative, changeant l’Assemblée nationale en une chambre d’enregistrement politique d’un exécutif devenu de plus en plus « jupitérien ». La seule réponse à apporter n’est-elle pas de repenser nos institutions et notre Constitution ?
Malgré ce constat, le vote est un droit fondamental. Premier mode d’action dans une démocratie, user de son droit de vote est un acte citoyen ainsi qu’un devoir pour le bon fonctionnement de la démocratie.
Le vote offre le droit de choisir les idées et les personnalités qui nous représenteront et qui détermineront la société de demain. Dans la période de crises et des grands enjeux qui nous attendent, le débat démocratique est vital. Écologie, précarité, santé, justice sociale et enjeux internationaux sont les thèmes qui doivent être mis sur la table du débat public. Ce n’est que de cette manière que le citoyen peut pleinement exercer son droit de vote, malheureusement nous en sommes loin aujourd’hui. Lorsque les « petits » candidats sont spoliés des débats électoraux, le processus démocratique en pâtit.
Voter, c’est aussi se mobiliser contre un candidat. Aujourd’hui, cette mobilisation devient capitale, quand les deux candidats d’extrême droite représentent près de 30 % des voix dans les sondages, avec la possibilité pour l’un d’entre eux d’accéder à nouveau au 2nd tour. C’est notre démocratie qui se trouve en danger ! Nous ne pouvons nous résoudre de voir s’écrire le même scénario qu’en 2002 et 2017, confrontant nos concitoyens à une absence de réel choix, symptôme de l’abstentionnisme, et fragilisant à chaque fois la digue républicaine contre l’extrême droite.
De par sa diversité, le groupe Nanterre pour toutes et tous n’appellera à voter pour aucun candidat en particulier. Nous ne pouvons que regretter la multiplication des candidatures de gauche et écologiste. L’union est pourtant la condition de la victoire tant au niveau national qu’au niveau local. Nous l’avons bien vu à Nanterre, ce n’est que par le rassemblement de l’ensemble des forces de gauche et écologiste qu’il est possible de porter les idées et les préoccupations qui sont les nôtres en termes de pouvoir d’achat, de logement abordable, de mixité sociale et de santé. Bref, des préoccupations beaucoup plus proches du quotidien de nos concitoyens.
Il est temps de redonner du sens à la démocratie, à une nouvelle République plus respectueuse de l’équilibre des pouvoirs et de l’intervention citoyenne, à une République plus sociale, plus solidaire, plus écologiste. Voter, c’est défendre la perspective d’une nouvelle République pour toutes et tous.
