Pendant que la majorité municipale est déchirée par la campagne des élections législatives, occupée à se placer, il est une bataille plus silencieuse, mais autrement plus grave, face à laquelle le maire a sonné la retraite depuis des années : la bataille de la réussite éducative à Nanterre.
Loin des principes proclamés d’un « Nanterre pour tous », la politique du maire énonce beaucoup de slogans, sans y mettre les moyens humains et financiers pourtant requis. L’école La Fontaine en constitue une triste illustration. L’établissement manque de personnel pour encadrer les élèves les plus en difficulté après le confinement. On imagine bien sûr que l’on parle d’enseignants, mais pas du tout. Il manque de personnel municipal, celui qui s’occupe de nos enfants en dehors de la période d’enseignement. Cet appui est d’autant plus indispensable que le maire a fait le choix de concentrer les ménages en difficulté dans les mêmes quartiers. Cela accroît la pression sur les établissements scolaires et rend illusoire une quelconque mixité sociale, condition de la réussite éducative.
La politique de recrutement est pour le moins hasardeuse et donne l’impression d’un grand amateurisme : comme si le premier profil qui se présentait pouvait obtenir le poste, ou, pire, que des personnes suffisamment précaires soient choisies afin d’accepter un statut encore plus précaire. Le maire ne souhaite pas recruter de personnes qualifiées, sur des emplois pérennes, qui donneraient leur chance aux enfants scolarisés. Il existe pourtant des associations, qui tentent de pallier la difficulté à Nanterre, mais cela ne peut pas remplacer l’action de la ville.
Notamment, l’association Vivre Nanterre a su proposer depuis la fin des confinements, à de jeunes non diplômés, une formation qualifiante, rémunérée, dans le domaine de l’encadrement sportif. Le sport reste une des rares disciplines qui fédèrent tous les élèves, en surmontant le fardeau des inégalités sociales et culturelles. Ces associations ont su bénéficier depuis deux ans d’un dispositif, créé par l’État, qui permet de recruter en formation des encadrants sans frais supplémentaires. Si le maire avait fait le choix d’en bénéficier, il aurait été possible de recruter de jeunes apprentis, en renfort, gratuitement pour notre ville. Il n’en a rien fait et se contente de proposer des slogans politiques rarement suivis d’effets tandis que Nanterre reste l’un des principaux foyers d’échec scolaire en région Îlede-France.
Le maire préfère communiquer sur l’immensité des moyens budgétaires municipaux consacrés à l’éducation, sans finaliser suffisamment de projets concrets pour sortir de cet échec, ni s’interroger sur l’efficacité de ces dépenses pour les jeunes Nanterriens. Il demande simplement toujours plus d’argent à l’État, et l’attitude habituelle de victimisation de la ville aboutit trop souvent à abandonner la bataille.
Alors au boulot....
