Lors de son investiture, le 7 mai dernier, le président de la République, fraîchement réélu, promettait aux Françaises et aux Français que nous sommes une « nouvelle méthode » dans sa façon de gouverner.
Après cinq années marquées par un exercice jupitérien et vertical du pouvoir, une majorité brillant par sa suffisance, son arrogance voire son mépris, ainsi que par des tensions et crises multiples (Gilets jaunes, affaire Benalla mais également Covid-19 et guerre actuelle en Ukraine) mettant notre société sous pression, on aurait pu espérer qu’Emmanuel Macron fasse enfin preuve de modestie, mais surtout de lucidité, éléments indispensables pour rassembler une bonne fois pour toutes nos concitoyennes et concitoyens, notamment les plus fragiles. Une démarche nécessaire voire indispensable face à la percée historique de l’extrême droite au second tour de la présidentielle, une montée qui menace plus que jamais les fondements de notre République.
Toutefois, certaines pistes nous laissent fortement douter de la volonté du chef de l’État d’engager notre pays dans cette voie et de se tourner vers davantage de justice sociale. Revenu de solidarité active (RSA) conditionné, report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans, mais également suppression de la redevance audiovisuelle dès septembre prochain, politique fiscale toujours plus favorable aux ménages les plus lotis, remise en cause de la marge de manœuvre des collectivités territoriales (en particulier sur le Grand Paris)…, le quinquennat Macron II risque bel et bien de n’être qu’un remake de mauvais goût de Macron I, le cynisme assumé en plus, en témoignent les prises de parole des principales têtes d’affiche de la majorité.
Face aux mauvais coups qui s’annoncent, les élections législatives des 12 et 19 juin constituent une formidable opportunité pour faire passer un message, celui de notre vive opposition aux orientations imposées par l’exécutif mais aussi de faire entendre notre voix, celle d’une gauche unie, déterminée et résiliente. Inédit depuis 1997 et la victoire de la gauche plurielle menée par Lionel Jospin (qui a consacré la mise en place des 35 heures ou bien encore l’instauration du pacte civil de solidarité (Pacs, précurseur au mariage pour tous, quatorze ans plus tard), le rassemblement des socialistes, écologistes, communistes et insoumis, soutenu par près de 80 % des sympathisants de gauche, est avant tout source d’espoir. Smic à 1 500 euros, planification écologique, réflexions autour de la VIe République sans oublier l’instauration du blocage des prix…, autant de mesures innovantes et audacieuses, promesses d’avancées sociales, comme de ruptures majeures pour nombre de nos compatriotes.
À Nanterre, plus que partout ailleurs, nous connaissons l’importance et la force de l’union à travers les politiques municipales que nous sommes fiers de réaliser depuis plus de deux ans désormais et qui répondent de manière concrète aux attentes des habitantes et des habitants. C’est dans cet état d’esprit que nous vous appelons à porter, dès le premier tour, vos suffrages en faveur de la candidate de l’union de la gauche et envoyer un signal clair au locataire de l’Élysée.